Mardi, 08 Novembre 2016 09:07

 

Les investisseurs étrangers acquièrent des biens de prestige dans des bâtiments qui devaient être transformés en hôtels.

Le journal La Vanguardia revient sur le moratoire des projets hôteliers décidé par la Mairie de Barcelone et ses conséquences : une hausse des ventes d'appartements de luxe situés dans des bâtiments à l'origine destinés à de tel projets. Partout dans le ville, des édifices de bureaux sont ainsi transformés : exit les bureaux de la Deutsche Bank au coin de Diagonal et Passeig de Gràcia. Ils devaient être une chaîne d'hôtel de luxe Four Seasons, mais désormais l'architecte travaille sur l'élaboration d'un projet architectural abritant des appartements de luxe et un espace commercial au rez-de-chaussée. Cela vaut également pour le bâtiment Condeminas situé paseo Colom. Le moratoire a changé les plans et l'édifice sera transformé en appartements de luxe. A quelques mètres au-delà de la situation se répète. Même chose pour l'immeuble Estel Avenue Roma, anciennement le siège de Telefónica, qui était à l'origine pour être divisé en deux (hôtel et appartements), mais finalement sera 100% résidentiel avec 400 appartements.

"Le prix par mètre carré au Passeig de Gràcia rattrape Paris», prévient un professionnel de l'immobilier.

Selon les données de son entreprise, les prix ont augmenté de 15% jusqu'à présent cette année, car «il y a une demande croissante et moins d'offre."

Qui sont les investisseurs étranger à Barcelone ?

Les acheteurs potentiels sont des étrangers à fort pouvoir d'achat, qui aiment le centre de la capitale catalane, européens (anglais et français, la plupart du temps), israéliens et arabes. Les données ministérielles indiquent que les maisons sur cinq vendus en Espagne sont acquises par des étrangers, en particulier sur la côte et à Madrid et Barcelone, la cité condale étant la troisième ou quatrième ville préférée en Europe pour un deuxième ou troisième résidence. Au cours du deuxième trimestre 2016, les principaux acheteurs étrangers de propriétés en Espagne étaient britanniques (19,73%), suivi des Allemands (7,38%), Français (7,05%), Suédois (6,95%), Italiens (5,99%) et Belges (5,63%). Ils ont dépassé les Chinois (3,92%) et les Russes (2,96%) qui ont été les principaux investisseurs entre 2011 et 2014.